Ce 16 février ont été décernés les Prix du Trombinoscope. Nous vous livrons nos analyses sur trois des personnalités qui ont remporté le prestigieux prix.
Le cinéma à ses Césars, la musique ses Victoires et la politique le Prix du Trombinoscope.
Il s’agit bien là d’un évènement pour tous les amateurs de politique. Ce jeudi 16 février, le très respecté Prix du Trombinoscope a été décerné à plusieurs personnalités politiques.
Cette année, du côté du jury, on retrouvait notamment Christophe Barbier, Sonia Mabrouk ou encore Ludovic Vigogne.
Elisabeth Borne, la personnalité politique de l’année
C’est donc la Première ministre Elisabeth Borne qui obtient le prix de « Personnalité politique de l’année », succédant ainsi à Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Xavier Bertrand. Christophe Barbier commente : « A la tête du gouvernement, mais surtout cheffe d’une majorité très relative, Elisabeth Borne a vite déployé les qualités qu’on lui devinait, mais avec une résistance qu’on ne soupçonnait guère ».
Gabriel Attal, le ministre de l’année
Il est sans doute le ministre le plus visible médiatiquement en ce début d’année. Gabriel Attal est, d’ailleurs, dans la tête du classement des ministres préférés des Français, avec Olivier Véran et Bruno Le Maire.
Ce dernier avait d’ailleurs reçu le même prix en 2020, tout comme les ministres Darmanin, Buzyn et Blanquer les années précédentes.
Il faut rappeler que le ministère des comptes publics n’est pas un ministère banal : le président y place celui qu’il considère comme un espoir politique. Ainsi, de nombreuses personnalités ayant exercé, par la suite, des fonctions politiques de premier plan, sont passées par là, comme Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, Bernard Cazeneuve ou encore Alain Juppé.
Emmanuel Macron peut être satisfait de son choix ; Gabriel Attal, est omniprésent en cette période de réforme des retraites, plus présent que le ministre de l’économie. Il assure pleinement sa fonction, faisant preuve de pédagogie sur les plateaux, de répartie à l’assemblée, et surtout de dynamisme.
Sa popularité pourrait d’ailleurs lui offrir un autre poste prestigieux ; son nom figure déjà sur la liste des potentiels candidats macronistes aux municipales de Paris en 2026.
Fabien Roussel, la révélation politique
« Être une révélation à l’âge de 53 ans, c’est la promesse de jours heureux », affirme Sonia Mabrouk, reprenant ainsi le slogan présidentiel des communistes.
Fabien Roussel s’est imposé comme une personnalité inévitable de la vie politique française. Peu connu du grand public il y a encore un an et demi, il est véritablement révélé par la dernière compagne présidentielle, et est désormais invité dans les matinales toutes les semaines.
Il faut le dire ; Fabien Roussel a révolutionné le communisme et a métamorphosé le visage du PCF. Ce parti, qui était considéré il y a encore quelques années comme un vieux parti de travailleurs d’extrême-gauche et anticapitalistes, parfois même confondu avec la CGT, est devenu un véritable parti de gauche.
Arrivé à la tête du PCF, Roussel reste dans l’ombre et s’évertue à rajeunir et à dynamiser son parti. Il dépoussière la ligne idéologique et forme une nouvelle génération communiste.
Le climat et la configuration politique oblige le Parti communiste français à rejoindre la Nupes pour les élections législatives. Ce n’est pas pour autant que le PCF est soumis à La France insoumise et à ses polémiques incessantes ; Fabien Roussel est libre, et exprime même son amour pour la viande quand d’autres veulent abolir le barbecue. Il ne soutient pas constamment les propos de ses camarades de gauche, gardant sa propre ligne politique.
C’est sans aucun doute la personnalité et le travail de Fabien Roussel qui fait qu’aujourd’hui, sur le plan politique, le PCF est un des partis de gauche qui se porte le mieux ; il a installé un climat d’union collective, et sa ligne de gauche modérée, ne cherchant pas la polémique, fait l’unanimité en interne.