Le parti Reconquête d’Eric Zemmour connaît une mauvaise passe. Aucun député pour le parti de la droite dure aux dernières élections législatives, et ceux qui étaient encore présentés il y a quelques mois comme des grandes personnalités s’échappent du mouvement politique par la petite porte.
Est-ce la fin du parti Reconquête, après moins d’un an d’existence ? Un séisme frappe le parti : aucun député élu sous la bannière d’Eric Zemmour aux dernières élections législatives, quand Marine Le Pen obtenait 89 députés à l’Assemblée nationale. Alors évidemment, les responsables du parti dirigé par Jordan Bardella se frottent les mains;
« C’est le radeau de la Méduse, il se mangent entre eux », lance Gilles Pennelle, délégué national aux fédérations du RN.
En plus d’une perte d’adhérents pour le moment contenue, Reconquête voit aussi partir ses grandes figures. Jérôme Rivière, premier transfuge du Rassemblement National, a claqué la porte, en dénonçant en interne une « autocratie » installée par Eric Zemmour et Sarah Knafo.
Benjamin Cauchy, ancienne figure des Gilets Jaunes et porte-parole du parti, a annoncé dans un tweet la fin de son « contrat » de responsable du mouvement, tout en assurant qu’il conservait sa carte d’adhérent. Jacline Mouraud, autre visage des Gilets Jaunes et membre du comité politique, songe elle à quitter le parti :
« J’attends de voir ce qui se passe, et à ce jour il ne se passe rien. On n’a aucun contact avec personne. Un parti politique, c’est fait pour discuter, on le laisse se perdre. Ils ont beaucoup de mal à encaisser les constats, mais les résultats sont là. Il faut mettre son orgueil dans sa poche et écouter. »
Quant à Nicolas Bay, vice-président de Reconquête, il a complètement disparu du champ politique, officiellement pour mettre en place « une voilure pérenne ».
Gilbert Collard, député européen ayant quitté le Rassemblement National, taperait du poing sur la table lors des différentes réunions en privé.
Pour remédier à ces problèmes, Eric Zemmour a lancé le 7 juillet une grande consultation auprès de ses 120000 adhérents. Cette consultation porte à juger les dernières campagnes électorales et ainsi à remettre Reconquête sur le bon chemin avec l'avis de ses adhérents.
Malgré un très grand nombre de militants, les prochaines élections ne semblent pas gagnées pour Reconquête...